Le séisme du 22 février 2011 en Nouvelle-Zélande est un tremblement de terre d'une magnitude de 6,3 survenu à 12 h 51 min 42 s heure locale (21 février à 23 h 51 min 42 s UTC), dans la région de Canterbury sur l'Île du Sud en Nouvelle-Zélande. Une réplique de magnitude 5,6 est survenue à 13 h 4 heure locale (0 h 4 le 22 février UTC).
Située sur la ceinture de feu du Pacifique, la Nouvelle-Zélande subit jusqu'à 15 000 secousses sismiques par an. Ce tremblement de terre est précédé par des centaines de secousses sismiques depuis celui de magnitude 7,0 survenu le 4 septembre 2010,. En raison de la profondeur plus importante de son hypocentre et du plus grand éloignement de son épicentre par rapport à Christchurch, celui-ci a été équivalent à une secousse de magnitude 4 à 5. Ainsi, il n'y a pas eu de morts et les dégâts, d'un coût de quatre milliards de dollars néo-zélandais, sont dans l'ensemble moins importants. Ils ont cependant fragilisé certains bâtiments qui se sont finalement écroulés avec le séisme du 22 février.
Cette activité sismique est causées par le déplacement relatif des plaques pacifique et australienne le long d'un système de failles de décrochement dont les principales se trouvent plus à l'ouest et au nord, dans les Alpes du Sud
La secousse principale du séisme, d'une magnitude de 6,3, s'est produite à 12 h 51 min 42 s heure locale (21 février à 23 h 51 min 42 s UTC). Son épicentre est situé aux coordonnées 43° 36′ S 172° 43′ E 7,4, juste en bordure de la ville de Lyttelton, dans la péninsule de Banks, à dix kilomètres au sud-est du centre-ville de Christchurch. Son hypocentre est situé à cinq kilomètres de profondeur6,7
Proche de l'épicentre, la deuxième ville du pays, Christchurch, subit des dégâts majeurs8,9,10, l'aéroport endommagé est fermé, le réseau électrique est interrompu ainsi que celui de la distribution d'eau1. Parmi les bâtiments ayant subi le plus de dégâts, la cathédrale a vu sa flèche s'effondrer à moitié, une école s'est effondrée sur ses élèves dont une vingtaine de Chinois2 et l'immeuble de la télévision locale Canterbury Television s'est entièrement affaissé sur ses occupants1. Des phénomènes de liquéfaction du sol sont rapportés, entraînant des dégâts sur des bâtiments, les routes et les pistes de l'aéroport international ainsi que des inondations localisées d'eau charriant du sable
Située à l'épicentre du séisme, la petite ville portuaire de Lyttelton est sévèrement affectée. Aucun mort n'est à déplorer parmi les habitants de la ville mais deux randonneurs sont tués par des chutes de rocher. Dans la rue principale du bourg, 60 % des bâtiments sont détruits14. Le bâtiment dominant le port et qui supporte la boule horaire, l'une des cinq dernières dans le monde, est partiellement détruit, la tour surmontée de la boule restant debout mais étant sérieusement endommagée15.
Plus à l'ouest dans les Alpes du Sud, trente millions de tonnes de glace se détachent du glacier Tasman, situé dans le parc national Aoraki/Mount Cook, et sont précipitées dans son lac glaciaire, constituant son troisième plus gros vêlage connu16. Des vagues atteignant 3,5 mètres de hauteur parcourent la surface du lac pendant trente minutes au milieu des icebergs. Les procédures de sécurité ayant été respectées, aucun des visiteurs présents dans les embarcations naviguant à proximité du front glaciaire au moment de l'incident n'a été blessé. La partie qui s'est détachée du glacier mesure un kilomètre de longueur et s'est fragmentée en plusieurs morceaux, dont les plus grands atteignent 200 mètres de longueur sur 50 mètres de largeur pour leur partie aérienne, qui recouvrent un quart de la superficie du lac
Le premier bilan de 65 morts est réévalué à 75 le lendemain. Deux jours après le séisme, le 24 février, le bilan s'alourdit à 102 morts, 226 disparus et plus de 2 000 blessés dont 164 dans un état grave. En Nouvelle-Zélande, c'est le tremblement de terre le plus meurtrier depuis celui de Hawke's Bay qui, en 1931, avait fait 256 morts.
Le coût des dégâts est estimé entre 6,3 et 8,8 milliards d'euros dans un contexte de la Coupe du monde de rugby à XV en septembre 2011 où Christchurch doit accueillir sept matchs
sources:wikipedia
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